- Ton parcours en tant que scénariste ? 

Enfant, je n’ai jamais rêvé de devenir scénariste de bande dessinée. D’ailleurs, mes lacunes en français étaient un frein pour imaginer écrire quoique ce soit.
Heureusement, avec le temps, j’ai gagné en confiance et j’ai pu compter sur des rencontres. Elles m’ont permis de comprendre que les choses impossibles sont généralement des choses que l’on s’empêche de faire. Certes, on ne peut pas tout réussir… mais si l’on ne tente pas, on est certain de ne jamais y arriver.

Un jour, sur un festival de bande dessinée, un auteur m’a dit « tu devrais écrire ». J’ai suivi son conseil et voilà. Cet auteur, c’est Jean-Luc Loyer. Merci Jean-Luc de m’avoir ouvert une des portes de l’impossible.

- Et, pourquoi la bd ?

J’aime l’image. J’aime le dessin. La bande dessinée est la réunion de ce que j’aime.

- Quel est ton lien avec le dessinateur-dessinatrice ? (Le laisses-tu plutôt libre dans la créa ou as-tu une vision précise de la construction du récit, des plans…)

Pour commencer, pour raconter une histoire avec une autre personne, j’ai besoin d’aimer son dessin et de partager des valeurs communes avec le dessinateur ou la dessinatrice. Cela ne signifie pas que nous devons être les meilleurs amis du monde mais il doit y avoir une confiance entre les co-auteurs.
Après, pour ce qui est de la méthode de travail, elle dépend du besoin de chacun. Il n’y a pas une méthode universelle. En tout cas, je ne crois pas.

- Est-ce qu’il y a une planche en particulier que tu as adoré découvrir dessinée ?

Non, je ne crois pas. Enfin, si… je me souviens de mon émotion lorsque Marc m’a envoyé les premières planches de La Petite Famille. L’émotion était portée par la proposition de Marc mais également par le fait que c’était mon premier scénario.

- Quelles sont tes sources d’inspiration ? 

C’est simple : La vie ! Je pense d’ailleurs que c’est pour cela que je suis incapable d’écrire de la science fiction ou un western.

- Le scénario que tu aurais aimé écrire ?

Je ne sais pas. C’est une question difficile pour moi. Il faut faire un choix… Hmm ! Je crois que plus je vieillis, moins j’ai envie de faire des classements ou d’envier le talent ou l’idée d’un autre. Par contre, le talent d’écriture des autres scénaristes me donne envie… et ça, c’est précieux.

- Un petit rituel avant d’écrire ?

Je pensais ne pas en avoir… et puis, en cherchant bien, je me suis rendu compte que si.
J’ai toujours deux trousses avec moi. À l’intérieur, on trouve les mêmes crayons, feutres, etc. J’ai besoin qu’elle soit là pour attaquer une séance d’écriture.
C’est grave docteur ?